finance et comptabilité - les crises financières mondiales
 
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cours de la comptabilité générale
cours de la compta G
دروس في المحاسبة العامة
comptabilité financière

 

                  

Université d'Oran – Es-Sénia

 

Faculté des sciences économiques, sciences de gestion et science commerciales

Ecole Doctorale en Economie et Management

Première année magister

Spécialité : Management

Option : finance

Séminaire : finance internationale

                                                                                                                              

 

Exposé sur :

 

 

 

Préparé par:                                                                   Chargé du séminaire:

KHELIFA HADJ                                                          Mer: P. DERBAL

SID FATIMA ZOHRA

BENASLA SID AHMED

 

 

 

 

 

 

 

Année universitaire  2007/2008

 

 

SOMMAIRE

 

Introduction.

La problématique.

L’objectif de cette recherche.

La démarche poursuivie.

 

Chapitre (1) : Qu’est ce qu’une crise financière ?

 

Section (1) : notion de crises financières.

Section (2) : les causes de la crise financière.

Section (3) : chronologies des crises.

Section (4) : typologie des crises financières.

 

Chapitre (2) : les modèles canoniques de  crise financière.

 

Section (1) : les modèles  de première génération.

Section (2) : les modèles  de seconde  génération.

Section (3) : les modèles de troisième génération.

Section (4) : les approches théoriques des crises financières.

 

Chapitre (3) : exemples sur les crises financière mondiales.

 

Section (1) : exemple de crise financière de première génération (Argentine).

Section (2) : exemple de crise financière de deuxième génération (la crise mexicaine de 1994).

Section (3) : exemple de crise financière de troisième génération (la crise Asiatique : Thaïlande de 1997).

Section (4) : effets de contagion.

 

Chapitre (4: les effets de la crise financière sur l’économie Mondiale.

 

Section (1) : les pays développés.

Section (2) : les pays en voie de développement.

 

La conclusion.

Lexique.

Bibliographies.

 

 

Introduction

Le paysage économique mondial actuel est aussi caractérisé par un phénomène de globalisation financière évoluant d’une manière technologies de l’information et de la communication (NTIC).

Cependant, le progrès technique n’est pas le seul facteur influençant la prise d’ampleur de la globalisation financière. D’autres facteurs y contribuent dans ce mouvement, dont le plus important est la déréglementation relative aux flux des capitaux. En effet, on assiste à une plus grande mobilité internationale des capitaux.

Cette mobilité accrue des capitaux à l’échelle internationale présente des avantages favorisant la croissance des économies, tels que l’élargissement du champ des ressources financières au-delà des épargnes nationales, l’amélioration de l’efficience financière en termes d’allocation de ressources, la baisse de coûts de l’intermédiation par la finance directe et la facilitation des opérations commerciales.

Nonobstant,  la libéralisation des mouvements de capitaux présentent aussi des effets néfastes pour les économies nationales et pour l’économie mondiale dans son ensemble. Le plus important de ces effets est l’accroissement du risque systémique inhérent à l’instabilité excessive des marchés financiers et des marchés de change, ainsi que des effets de contagion de l’instabilité qui en découle, généralement dites « crises financières ».

La dernière décennie du XXème siècle fût caractérisée par une multitude de crises financières touchant dans la plupart des économies de marché émergents : Mexique (1994), Asie du Sud-est (1997), Russie et Brésil (1998), Argentine (2000).

                                 

 

 

 

 

 

 

§        problématique :

 

Qu’est ce qui cause une crise financière ?

 

Quels sont les modèles des crises financières ?

 

Quels sont ses  effets contagieux sur les économies mondiales ?

 

 

§        L’objectif de cette recherche :

 

L’étude des crises financières mondiales dont les crises asiatiques et américaines est très importante parce qu’elles constituent l’un des phénomènes la plus évidente dans la faillite du système des relations économiques mise en place avant par le capitalisme. Donc cette importance elle réside dans :

*     Connaître les points négatifs relatifs à la mondialisation financière.

*    Etude les points explicatifs de la crise Asiatique.

 

§   La démarche ou Méthodologie poursuivie :

 

Pour étudier tous les points relatifs à cette recherche, nous avons utilisé la démarche descriptive analytique, en appuyant sur  les idées et les données déduites de plusieurs ouvrages en arabe et étrangers, en plus, des revues et des rapports émissent des organisations spécialistes.

 

 

 

 

 

Première chapitre : qu’est ce qu’une crise financière ?

 

Section 1) : notion des crises financières :

·       Crise financière : conjonction, dans la proportion variable, d’une crise boursière, d’une crise de change, d’une crise bancaire et, parfois, d’une crise d’endettement[1].

§        On qualifie de crise de change une situation dans laquelle un pays qui a opté pour un taux de change fixe se trouve contraint de dévaluer sa monnaie (ou de la laisser se déprécier en renonçant à une parité fixe)[2].

 

§        Une crise monétaire apparaît généralement lors d’une attaque spéculative contre la monnaie nationale du pays, qui oblige les autorités monétaires, notamment la banque centrale à intervenir pour défendre le taux de change en achetant la monnaie nationale contre des devises. En cas d’échec de l’action des autorités monétaires, le pays subit une dévaluation ou une forte dépréciation de la monnaie.

 

Pour élargir le concept de crise financière, il faut prendre en considération les cas ou le taux de change a été soumis à de fortes tensions, mais les autorités ont pu le défendre en intervenant sur le marché de change et en élevant les taux d’intérêt ce qui a permis d’éviter la dévaluation de la monnaie.

 

 

Section 2) : les causes de la crise financière :

·       Certains pensent que la crise a des causes fondamentales. Pour eux, la forte croissance asiatique n’était soutenue que par un très fort taux d’investissement, et devait nécessairement prendre fin. La crise s’est produite quand les investisseurs ont pris conscience de la situation.

·        D’autres pensent que la crise est un cas “d’anticipation auto-réalisatrices”[3].

·       les causes de la crise bancaire se focalisent sur le phénomène d’aléa de moralité du côté de la demande de crédit. Mc Kinnon (1998) et Krugman (1998) montrent que le fort endettement des banques domestiques induit par l’aléa de moralité a permis une sorte de subvention « cachée » à l’investissement des entreprises. Confronté aux pertes croissantes du secteur privé, l’Etat retire ensuite ses garanties implicites, ce qui engendre la crise[4].

·       Les fortes entrées de capitaux ont conduit au développement de la distribution de crédit et à un phénomène de surinvestissement. Il y a eu ensuite un retrait brutal des capitaux internationaux, déclenchant une crise de liquidité. Ce phénomène d’aller-retour des flux de capitaux privés (« boom/bust ») constitue un élément caractéristique de la crise, qui a accentué sa gravité.

·       La mondialisation financière et la libre circulation des capitaux au niveau international[5].

·       Les risques de la contagion : la crise en Thaïlande s’est ainsi propagée à la coré du sud, pays éloigné de plus de 11000km, ainsi que la crise russe de 1998 a conduit à des attaques spéculatives sur le real brésilien.

·       La spéculation massive.

·       L’existence de crise de confidence psychologique relative aux prévisions des marchés financiers.

·       une baisse sensible des valeurs boursières, provoquée par la perte de confiance des investisseurs étrangers et qui, accompagnée d'une fuite des capitaux, a entraîné une perte des réserves de change et une dépréciation importante des monnaies locales par rapport au dollar.

 

Section (3) : chronologie des crises (1994-1999)[6] :

La date

Les évènements

1994

Mars

Début de la crise mexicaine (assassinat du candidat à la présidence).

décembre

Décrochage du peso.

1995

/

Approfondissement de la crise au Mexique.

 

Onde de contagion (effet de Téquila).

 

Plan d’aide FMI (52 Milliards de dollars).

1997

Juillet

La Thaïlande laisse flotter le baht qui chute de 20% par rapport au dollar.

24 juillet

Effondrement des monnaies et des Bourses de l’Asie du Sud-est (Thaïlande, Malaisie, Philippines).

14 Août

Flottement de Roubia Indonésie.  

Octobre

L’Indonésie se place sous la tutelle du FMI et reçoit une aide de 40 milliards de dollars.

8 novembre

Krach à la bourse de Séoul. La Corée du sud signe un accord avec le FMI et reçoit 21 milliards de dollars sur les 60 milliards prévus par le plan d’assistance.

Décembre

Les banques occidentales et japonaises rééchelonnent la dette de la Corée du sud, soient 15 milliards de dollars.

1998

janvier

Le FMI suspend son aide à l’Indonésie jusqu’à la démission du président Suharto en Mai.

 

Février

Grèves en Corée du Sud pour protester contre les licenciements :

Réformes structurelles des chaebols à la demande du FMI.

Avril

Deuxième mouvement de l’ASEM. Dix pays asiatiques et quinze pays européens créent un fonds d’assistance.

Technique de 30 milliards d’écus pour atténuer les répercussions de la crise asiatique.

 

Juillet

La Russie obtient un soutien financier de 11.2 milliards de dollars du FMI. Une première tranche de 4.8 milliards est disponible tout de suite.

18 Août

La Russie décide de dévaluer le Rouble.

Novembre

Sous l’égide du FMI, la communauté internationale apporte une aide « préventive » de 41.5 milliards de dollars au Brésil.

1999

Janvier

Dévaluation et flottement du real brésilien.

 

Section (4) : typologies des crises financières :

4-1) les crises salvatrices[7] :

4-1-1) : la crise par éclatement d’une bulle spéculative : les prix de plusieurs types d’actifs (financiers, immobiliers) s’écartent de manière persistante et de plus en plus prononcée de leur valeur fondamentale, ce qui amène les investisseurs à s’endetter de plus en plus pour les acquérir. Les phases de grossissements de la « bulle » vont avec celles de la couverture de la dette des investisseurs. Trois types de couverture de la dette sont assurés. La première où la dette est entièrement couverte par les revenus des placements, il y a deuxièmement la couverture « spéculative » où les revenus ne couvre que les intérêts et il y a troisièmement la couverture de la dette est assurée par de nouveaux  emprunts. Il y a encore euphorie financière quand on passe de la première à la seconde, mais l’éclatement est proche lorsque les investisseurs s’engagent dans la troisième puisque le remboursement des dettes peut les obliger à céder leurs actifs. (Exemple du début de la crise japonaise).

 

4-1-2) : la crise par panique bancaire : par asymétrie d’informations ou parce qu’elles ont l’assurance au moins implicite d’être secourues par les autorités monétaires en cas de difficultés, les banques ont tendance à privilégier dans leur processus décisionnel la valeur espérée, c’est-à-dire  le montant du gain en cas de succès, au détriment de l’espérance mathématique du gain. Cela les amène à favoriser les opérations qui offrent d’importantes perspectives de profit dont la probabilité demeure très faible dans un risque très grand.

4-2) les crises déstabilisatrices :

4-2-1) les crises liées à la politique économique :

Un excès de création monétaire (généralement lié à la monétisation de déficits budgétaires excessifs) rend le taux de change insoutenable. Les réserves de change s’épuisent à tenter de le défendre, jusqu’au moment où la crise de change éclate. C’est un peu le scénario européen de 1992-1993.

 

 

 

4-2-2) la crise liée à la panique financière :

 Les dettes excédent la valeur des actifs. Les investisseurs retirent leurs capitaux avec effets et de boule de neige (exemple de la crise mexicaine).

4-2-3) la crise par « sauvetage catastrophique » :

L’insolvabilité d’un gros emprunteur crée une panique parmi ses créanciers. Une compétition s’installe entre eux pour tenter de limiter au maximum les pertes, ce qui assèche les liquidités, d’où faillites en chaîne.

 

Deuxième chapitre : les modèles canoniques de  crises financières :

Les crises financières depuis la fin de la seconde guerre mondiale ont changé de nature. Cette évolution tient à l’intégration croissante des économies et des marchés, aux différents mécanismes institutionnels de gestion des taux de change, et à l’impact des NTIC sur les flux d’informations et de capitaux. Concrètement, on distingue trois types ou « générations » de crises financières.

Section 1) : les modèles de première génération:

Une crise du « première type » trouve son origine dans un déséquilibre entre l’offre et la demande globale, dans une situation typique de surchauffe macroéconomique, causée par des déficits budgétaires financés par une politique monétaire accommodante. Quand l’absorption des ressources domestiques est trop rapide ou trop forte par rapport à l’offre disponible, il en résulte des tensions inflationnistes et un déficit des paiements courants. Ce modèle met l’accent sur les dangers de l’adoption d’un taux de change fixe si elle n’est pas accompagnée d’une rigoureuse politique économique[8].

Ce modèle explique les crises comme le résultat d’une incohérence fondamentale entre les politiques domestiques et l’objectif de taux de change. Quand un pays s’engage à maintenir constant le cours de sa monnaie, il doit mener des politiques macroéconomiques qui soient cohérentes avec cet objectif de change[9].

L’intérêt de cette première catégorie de modèles, qui reste la référence de base, est de montrer que la crise n’est le produit du comportement d’opérateurs irrationnels, mais le résultat logique de l’in comptabilité entre la politique intérieure et la politique de change.

Le premier modèle issu de Krugman (1997) et de Flood et Garber (1984) fait découler la crise d’une dégradation des données fondamentales de l’économie qui, à un moment donné, deviennent incompatibles avec le maintien du taux de change fixe. Plus précisément l’origine principale de la crise tient à une création excessive du crédit domestique due  à un financement monétaire du déficit budgétaire ou à une assistance imprudente à un système bancaire affaibli.

La variable cruciale est ici le crédit domestique et la vision de l’économie est monétaire. On a :

M = D + R

Avec M : la masse monétaire, D le crédit domestique et R les réserves de change. La banque centrale ne peut, dans ce modèle, stériliser les variations de réserve et ne peut réagir que par des variations de D aux modifications du niveau des réserves.

Au début de la période, les agents adressent leur demande de monnaie étrangère contre cession de monnaie nationale à la banque centrale. Les agents sont servis au taux ē tant que les réserves de change sont suffisantes.

Formellement, on part du modèle monétaire, soit en logs :

(1)                                      m – p = - α i ;

(2)                                      m = d + r ;

(3)                                      p = p* + e ;

(4)                                      i = i* + e ;

Avec m la masse monétaire, d le crédit intérieur, i et i* les taux d’intérêt nationaux et étrangers. Les équations (1) et (2) représentent respectivement, la demande et l’offre de monnaie, r les réserves de change, p et p* les prix intérieur et étranger. En (3) et (4), on a, respectivement, les relations de PPA et PTI.

De plus, l’évolution de d est telle que : d = μ >0 et on suppose que i* et p* sont égaux à 0.

La résolution du modèle, en changes fixes, donne :

r= ē – d ;

i. e.r = - μ

Les réserves s’épuisent au taux μ.

En change flottant, la résolution du modèle aboutit à : ẽ = α μ +d

La dévaluation intervient à la fois lorsque e = ẽ et r décroît vers r min au taux μ ; en passant en temps discret, on obtient : t=f (r0, μ).

 

 

 

Section (2) : les modèles de seconde génération[10] :

Une crise du « deuxième type » ne trouve pas sa source dans une politique macroéconomique irresponsable, mais dans des comportements spéculatifs. Le niveau des réserves de change n’est plus suffisant pour mettre une devise, et une économie, à l’abri des mouvements déstabilisés de capitaux à court terme. Plus que les fondamentaux macroéconomiques, la perception des intervenants sur les marchés joue un rôle majeur et peut créer les conditions de prophéties auto-réalisatrice.

Plus récemment plusieurs auteurs ont proposé des explications des crises financières en l’absence de cette détérioration des fondamentaux. Le plus connu est celui de M. Obstfeld (1994) mais d’autres notamment après la crise mexicaine, ont apporté des éléments explicatifs intéressants.

Ces modèles ont en commun deux caractéristiques : a) le gouvernement est un agent actif qui maximise une fonction objectif, et b) un processus circulaire se développe conduisant à des équilibres multiples d’où, à la base, interviennent le plus souvent les anticipations auto réalisatrices.

Ces crises interviennent, par exemple, quand un groupe d’investisseurs est gagné par une vague de pessimisme profond qui provoque une sortie de capitaux.

    Développés dans les années 90 sous l'impulsion d’Obstfeld, le scénario de crise n'est plus déterministe et s'apparente à un jeu d'influence entre le gouvernement et les marchés.

    Une crise peut alors être déclenchée sans aggravation significative, des fondamentaux. On considère en effet que les politiques économiques ne sont pas prédéterminées, mais répondent à l'ensemble des chocs qui touchent l'économie, y compris les développements intervenant sur le marché des changes, ce que les investisseurs n'ignorent pas.

  On est donc en présence d'une configuration d'équilibres multiples et des crises autos réalisatrices peuvent alors apparaître.

     Le comportement des autorités monétaires et du gouvernement reste au centre du processus de crise, mais selon un cheminement logique tout différent.       

    Le gouvernement est supposé arbitrer entre sa préférence pour des taux de change fixes et ses objectifs fondamentaux à long terme.

     Dès qu'un doute s'instaure quant à son engagement de change à court terme, compte tenu de la nécessité cohérence de son action et des coûts de la défense du taux de change, en termes de taux d'intérêt anormalement élevé.

   Par exemple, l'attaque spéculative intervient en prévision d'une renonciation de la banque centrale. Elle y est alors contrainte et la crise s'analyse en termes de Prophéties auto réalisatrices. Ici, les anticipations des agents dépendent, non pas des fondamentaux observés à l'instant t, mais de la pérennité des options macroéconomiques du pays en fonction du jugement porté sur la soutenabilité de la situation.

 

  C'est ce qui justifie l'introduction de certaines variables, le taux de chômage ou le stock de dette publique ou de dette externe, en se demandant si les autorités ne seront pas tenues, dans l'avenir, d'infléchir leur politique de change en fonction de l'évolution de ces données même si, en tant que telles, elles n'ont pas d'influence immédiate sur le taux de change.

 

   Prenant appui, notamment, sur la crise du SME en 1992-93, Obstfeld envisage ainsi l'occurrence de crises de change sans modification significative des fondamentaux.   Les anticipations de change deviennent contingentes à l'orientation future des politiques économiques.

 Cette orientation, elle-même, n'est pas prédéterminée et répond tout autant à la fonction objective des autorités qu'aux évolutions futures de l'économie, y compris les Développements apparaissant sur le marché des changes.

 

 C'est cette circularité qui donne naissance à des équilibres multiples et rend possible le déclenchement de crises auto réalisatrices dès que la confiance des marchés est entamée.

 

Section (3) : les modèles de troisième génération[11] :

Les analyses précédentes se sont trouvées en échec face à la crise asiatique de 1997-1998. Les pays d’Asie du Sud-est avaient connu sur les vignt années précédentes une croissance exceptionnelle et acquis une répartition d’orthodoxe budgétaire et monétaire qui suscitait la confiance des marchés financiers et favorisant les entrées de capitaux. Cependant cette croissance engendrait un déficit courant élevé, l’investissement était parfois excessif, notamment  dans le secteur immobilier, ou non rentable, ce qui se traduisait par l’accumulation des créances douteuses dans les bilans des banques. Sur ces facteurs structurels sont venus se greffer deux phénomènes conjoncturels, la dévaluation de la monnaie chinoise (le yuan) en 1994, qui réduisait la compétitivité des autres pays de la région. Et un ralentissement de la demande mondiale de produits électroniques.

 Tableau : croissance, déficit courant et dépréciation monétaire des pays asiatique :

 

 

 

Taux de croissance annuel du PIB en dollars constants de 1995, en % (1987 – 1996)

solde courant/PNB en%, moyenne sur 1990 - 1996

Taux de dépréciation de la monnaie nationale par rapport au dollars EU, en %, entre juillet 1997 et juillet 1998

Corée du sud

Indonésie

Malaisie

Philippines

Thaïlande

7.6

7.9

8.7

3.6

9.3

-1.1

-2.6

-6.0

-3.9

-7.1

-31.5

-82.4

-37.9

-32.4

-27.3

 

Source : Base CHELEM (CEPII), global Développement Finance 2000 (Banque mondiale), économie internationale, la revue du CEPII, n° 76, 4ème trimestre 1998, page. 120.

 

Les modèles de 3ème génération qui se sont développés pour tenter de répondre aux spécificités de la crise asiatique, l’accent est mis sur la fragilité des systèmes financiers asiatiques. Les décisions de prêts ou d’investissement sont dominées par des relations personnelles ou politiques dans un contexte de faible supervision bancaire. Cet environnement peut favorable à une bonne sélection des projets d’investissements encourage les comportements à risques, d’autant plus que les prêteurs et emprunteurs sont convaincus que les pouvoirs publics les renfloueront en cas de difficultés.

La crise est interprétée comme la conséquence du surinvestissement qui résulte de ce phénomène d’  « aléa moral ». Les firmes domestiques se comportent comme si leurs investissements étaient « assurés » par le gouvernement. Les prêteurs étrangers sont supposés partager la même opinion et continuent à prêter jusqu’à ce que la dette atteigne une fraction critique des réserves de change. Lorsque ce seuil de critique est atteint, la viabilité de la politique de change est mise en doute, les anticipations se retournent, les investisseurs retirent brutalement leurs fonds et l’attaque contraint la banque centrale à renoncer à soutenir la parité, provoquant une crise de liquidité pour les banques et pour les entreprises qui voient considérablement s’alourdir la change de la dette contractée en monnaie étrangère. La crise apparaît comme  une panique financière provoquée par une perte de confiance dans les institutions financières.

    Cette crise qu’on appelle aussi: crise jumelle (crise bancaire et crise de change).

 

   C’est après la crise de change asiatique de 1997 qu’apparaissent les modèles de crise de change de troisième génération qui sont quelquefois qualifiés de modèle inter génération car il combine des séquences de crises déjà spécifiées dans les deux générations précédentes.

  Cette inflexion touche d’abord la nature des chocs ou des déséquilibres susceptibles d’enclencher une attaque spéculative puisque l’on privilégie désormais l’imperfection de l’information sur les marchés financiers et la fragilité des systèmes bancaires.

 Et cette crise était causée par :

                      -  Une surévaluation de plusieurs devises au sein de la zone,         

           -  Un  ralentissement des exportations,

           - Un déséquilibre courant élevé depuis plusieurs années,

           -  Une inversion des courbes sur les marchés boursiers…

           -   La détérioration des ratios de la rentabilité des investissements                    domestiques ;

           -   La baisse relative du ratio [Réserves/dette extérieure] ;

           -   Les phénomènes d’aller/retour (boom/bust) des flux de capitaux.

 

 

 

 

 

 

Section (4) les approches théoriques des crises financières :

générations

auteurs

diagnostic

Symptômes et conséquences

1er génération

FMI (1960)

Harry Johnson

P.Krugman (1979)

R.Flood et P.Garber (1984).

M.Mussa (2000).

“Approche monétaire” de la balance des paiements:

1.        déficit budgétaire avec financement monétaire.

2.        Surévaluation du taux de change accentué par des chocs exogènes.

1-       Demande excessive, déséquilibres budgétaires et inflation.

2-       Chute des réserves, crise de balance des paiements.

3-       Dévaluation.

Ex : crise de la dette en Amérique latine en 1982.

2ème génération

M. Obstfeld (1994).

M. Feldstein.

1-       Taux de change fixes soutenus par taux d’intérêt élevés.

2-       Libéralisation financière et libre convertibilité.

1-       Surévaluation du taux de change réel.

2-       Perte de compétitivité et récession.

3-       Volatilité des flux de capitaux.

Ex : crise du SME en 1992 et crises dans les NPI (Mexique en 1994, Asie en 1998 et Argentine en 2001).

3ème génération.

Diaz-Alejando (1985).

P.Krugman (1998).

A.Velasco (1987, 1998).

J.Sachs (1996).

1-       Faiblesses structurelles du système financier national.

2-       Libre convertibilité.

3-       Mauvaise gouvernance.

1-       « capitalisme de connivence » et corruption.

2-       Crise du système financier.

3-       Faillites et liquidations.

4-       Sauvetage des agents privés.

3ème génération avec diagnostics spécifiques

J.Sachs

M.Dooley.

A. velasco

P. Krugman

Mckinnon

1-       « Aléa de moralité »  par garantie implicite ou explicite de dettes privées par des entités publiques, nationales ou internationales.

2-       Mauvaise évaluation des risques et sous-capitalisation du système bancaire national.

1-       Croissance excessive du crédit bancaire.

2-       Créances non performantes et sous capitalisation.

3-       Inflation et déficits courants.

4-       Bulles financières et immobilières.

5-       Spéculation boursière et volatilité.

Suite de 3ème génération

B.Eichengreen

J.Stiglitz

M.Feldstein

F.Mishkin.

1-        libéralisation prématurée de la balance des paiements et du système financier.

2-       Dérégulation excessive.

1-       Faiblesses structurelles du système financier.

2-       Vulnérabilité aux chocs externes.

3-       Spéculation déstabilisante et volatilité financière.

4-       Prophétie auto réalisatrice des crises.

Suite de 3ème génération

J. Stiglitz

P. Krugman

1-       Diagnostic erroné du FMI l’origine macro et micro économique de la crise.

2-       Thérapie de choc du FMI avec effets déflationnistes amplifiés au niveau régional.

1-       Amplification et contamination des crises.

2-       Récession causée par déflation et dévaluation.

Ex : crise asiatique de 1998 et ses ramifications ; brésil-équateur en 1998 et Argentine en 2001.

Source : MICHEL-HENRI BOUCHET ; la globalisation ; introduction à l’économie du nouveau monde ; PEARSON éducation ; paris ; 2005. P. 188-189.

 

 

Troisième chapitre: exemples sur les crises financières mondiales :

Section (1) : crise financière de 1ème génération (exemple Argentine) :

Les très fortes entrées de capitaux dans les économies émergentes d’Asie, d'Amérique latine…, depuis1992-93, avaient considérablement accru la liquidité disponible et par-là le crédit domestique.

   L'Argentine a connu une situation de crise de change majeur sans que personne ne sache jusqu'où la défiance envers le peso mènera le pays et cette crise est due à:

          Un retournement brusque des flux de capitaux.

          Un rationnement brutal du crédit interne au secteur prive.

          Un krach boursier, immobilier et du taux de change.

          Une ruée et panique bancaire.

          Une surévaluation du peso.

          Un endettement très élevé.

 

   Cette crise qu’a frappé l’Argentine a causé une baisse des alaires, une montée brutale du taux de chômage et un accroissement des inégalités sociales.

 

Section (2) : crise financière de 2ème génération (la crise mexicaine est une panique financière :

Ø     la crise mexicaine comme par une crise des taux de change[12] :

L’ouverture des frontières à la fin des années 1980 s’était traduite par un déséquilibre des échanges extérieurs du Mexique. Le choix d’une stabilité du peso par rapport au dollar s’est imposé afin d’attirer les capitaux nécessaire au financement du pays. Cependant, la surévaluation de la monnaie avait fini par aggraver le déséquilibre extérieur. Soucieux de maintenir sa crédibilité financière retrouvée. Le Mexique s’était engage à ne pas dévaluer.

C’est pourtant ce qu’il fait le 20 décembre 1994 (-13%) à la suite d’un déficit extérieur record. Ayant perdu toute confiance dans la stabilité de cette devise. Les investisseurs nationaux et internationaux ont massivement vendu leurs avoirs en peso. Le gouvernement est contraint de laisser flotter sa monnaie qui perd plus de 60% de sa valeur par rapport au dollar en un mois. Plus de 30 milliards de dollars auraient quitté le pays en débit d’une augmentation des taux d’intérêt de 16 à 70%.

La crise mexicaine trouve son origine immédiate dans la contradiction entre un taux de change fixe et un déficit des échanges extérieurs. En principe, un tel déficit aurait dû provoquer une dépréciation du peso mais le régime de change interdisait cette correction. Les investisseurs ont estimé que cette situation ne pouvait pas durer et qu’il était prudent de vendre cette monnaie. Ce faisant. Ils ont déclenché sa chute.

 

Ø     La crise mexicaine est devenue financière :

De monétaire, la crise est devenue financière, bancaire puis économique. La vente massive d’avoirs mexicains s’est traduite par une chute de la bourse dont l’indice a perdu 30% en un mois. Les causes de la crise bancaire sont tout aussi mécaniques : les banques ont dû faire face à des engagements libellés en dollars alors que la hausse des taux d’intérêt renchérissait leur financement et que les épargnants réduisaient leurs dépôts. La quasi-faillit du système bancaire a entraîné la fermeture de nombreuses entreprises.

 

En 1995, l’investissement s’est réduit de 25% et le PIB a diminué de 6.2%.

La perte de 1.7 million d’emplois entre janvier 1995 et juin 1996 et le retour de l’inflation, provoqué par la chute de la monnaie, ont entraîné une baisse de 20% du pouvoir d’achat moyen des ménages.

 

Section (3) : crise financière de 3ème génération (exemple Thaïlande)[13] :

Les tensions sur le baht, qui étaient manifestes dès la fin de 1996, se sont intensifiées pendant le premier Semestre de 1997 sur fond de déficit courant insoutenable, de forte appréciation du taux de change effectif réel, d’augmentation de la dette extérieure (à court terme notamment), de dégradation de la situation budgétaire et de difficultés croissantes dans le secteur financier. L’expansion de la base monétaire s’est vigoureusement accélérée, car la banque centrale accordait des liquidités aux institutions financières en crise. Les autorités ont réagi aux pressions sur le marché des changes essentiellement en procédant à des interventions au comptant ou à terme, en soumettant à des contrôles certaines opérations en capital et en prenant des mesures limitées pour mettre un terme à la détérioration de la situation budgétaire.

Le 2 juillet 1997, il a été décidé de laisser le taux de change flotter, car des attaques spéculatives de plus en Plus puissantes étaient lancées contre le baht et les inquiétudes suscitées par la position de réserve S’amplifiaient. Les mesures d’accompagnement alors prises ont été insuffisantes pour renforcer la confiance du marché. En juillet, le baht s’est déprécié de 20 % par rapport au dollar et les autorités ont laissé les taux d’intérêt à court terme diminuer fortement après une hausse temporaire.

Le 20 août 1997, le Conseil d’administration du FMI a approuvé au profit de la Thaïlande un accord de Confirmation de trois ans d’un montant de 4 milliards de dollars (505 % de la quote-part). Des engagements complémentaires (de 2,7 milliards de dollars) ont été pris par la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement qui ont en outre fourni une assistance technique considérable. En août, lors d’une réunion organisée par le Japon, ce pays et d’autres pays intéressés se sont engagés à apporter un appui financier de 10 milliards de dollars. Les financements bilatéraux ont été décaissés parallèlement aux achats effectués au FMI. Le programme d’ajustement visait à rétablir la confiance, à réduire progressivement le déficit courant, à Reconstituer les réserves de change et à limiter la hausse des prix à la seule répercussion de la dépréciation de Monnaie. On s’attendait à ce que la croissance ralentisse sensiblement, tout en restant positive. Les principales mesures prévues avaient pour objet de restructurer le secteur financier (avec notamment la fermeture des Institutions insolvables), de procéder à un ajustement budgétaire équivalant à quelque 3 % du PIB, afin de Renouer avec les excédents et de réduire le déficit courant, et de maîtriser le crédit intérieur (des fourchettes étant données à titre indicatif pour les taux d’intérêt). Le baht a continué de flotter et les interventions sur le marché des changes ont été limitées à des opérations de régulation. Dès l’approbation du programme, la Thaïlande a tiré 1,2 milliard de dollars au FMI et reçu 4 milliards de dollars des prêteurs bilatéraux et multilatéraux.

Au cours des mois suivants, le baht n’a cessé de se déprécier à mesure que le refinancement de la dette à court terme se contractait et que la crise se propageait en Asie. Les mesures macroéconomiques ont été appliquées comme prévu et les taux d’intérêt nominaux relevés (bien qu’ils aient fait l’objet de fortes fluctuations à court terme), mais la confiance du marché était gravement atteinte par les retards dans la réforme du secteur financier, les incertitudes politiques et les difficultés rencontrées initialement dans la divulgation des principaux aspects du programme. Au moment de la revue requise par les procédures de financement d’urgence (17 octobre 1997), certains signes donnaient à penser que le ralentissement de l’activité serait plus prononcé que prévu. Un nouveau gouvernement s’est installé au milieu de novembre 1997. Afin de stabiliser la situation sur le marché des changes, le programme a été renforcé lors de la première revue (8 décembre 1997). Les recettes diminuant à cause du fléchissement de l’activité, des mesures supplémentaires ont été prises pour que soit atteint l’objectif budgétaire prévu au départ pour l’exercice 1997/981. La base monétaire et les avoirs intérieurs nets de la banque centrale ont été maintenus en deçà des limites initialement mentionnées dans le programme, la fourchette des taux d’intérêt donnée à titre indicatif a été relevée et un calendrier précis de restructuration du secteur financier publié.

Après être tombé à son niveau le plus bas par rapport au dollar au début de janvier 1998, le baht a commencé à se redresser au début de février 1998, la nouvelle orientation donnée à la politique économique ayant ranimé la confiance du marché alors qu’un retournement général était observé sur les marchés régionaux. Toutefois, les projections de croissance ont de nouveau été révisées à la baisse. Le recul de la demande a aidé à maîtriser l’inflation et a contribué à un ajustement plus élevé que prévu du solde courant.

Compte tenu de la stabilisation du marché des changes et des nouvelles perspectives économiques, le Programme a été profondément révisé lors de la deuxième revue trimestrielle (4 mars 1998). La politique Monétaire a continué d’être axée sur le taux de change, les taux d’intérêt devant rester élevés jusqu’à ce Qu’apparaissent les signes d’une stabilisation durable. Un tour plus accommodant a été donné à la politique Budgétaire, afin que les stabilisateurs automatiques puissent faire sentir leur effet. En outre, des mesures ont été prises pour accroître la protection sociale, de même que des réformes structurelles pour renforcer le système bancaire et faciliter la restructuration des entreprises.

La troisième revue trimestrielle (10 juin 1998) s’est déroulée dans un contexte marqué par un net renforcement du baht au cours de la période février-mai 1998 (de quelque 35 % par rapport à son bas niveau de janvier vis-à-vis du dollar), des réserves de change plus importantes que prévu, mais une récession qui s’aggravait. Le Programme révisé suivait la voie tracée, mais, le PIB réel devant, d’après les projections, diminuer de 4-5 % en 1998 et l’inflation être faible, de nouveaux ajustements ont été faits pour que le déficit budgétaire de l’exercice 1997/98 puisse être porté de 2 à 3 % du PIB. La politique monétaire a continué d’être essentiellement axée sur la stabilité du baht. Si la réduction prudente des taux d’intérêt depuis la fin de mars 1998 était jugée compatible avec l’évolution du marché des changes, il était entendu que ces taux seraient relevés dès que nécessaire. Des mesures supplémentaires étaient prévues pour renforcer la protection sociale et de nouvelles précisions étaient apportées au programme de restructuration du secteur financier et de celui des entreprises. Le baht s’est quelque peu déprécié en juin-juillet 1998 à cause des craintes suscitées par les perspectives de croissance et de nouveaux signes de tension dans le secteur financier. Les politiques monétaire et budgétaire avaient été durcies par rapport au programme, l’activité était plus faible que prévu et les exportations n’ont pu se redresser. L’important ajustement du solde courant (plus de 10 % du PIB en 1998 selon les projections) s’est traduit par une forte compression des importations. Les difficultés croissantes du secteur des entreprises ont compliqué la restructuration des institutions financières.

La quatrième revue trimestrielle (achevée le 11 septembre 1998) a surtout visé à adapter le cadre d’action de façon à appuyer la reprise sans sacrifier les acquis en matière de stabilisation. La production devant diminuer, d’après les projections, de 6 à 8 % en 1998, on n’a ménagé aucun effort pour utiliser les possibilités d’allégement budgétaire offertes par le programme. La situation sur le marché des changes était assez stable (malgré la crise russe), ce qui permettait d’abaisser encore les taux d’intérêt. Le programme de restructuration du secteur financier et de celui des entreprises a été nettement étoffé et diverses réformes structurelles (privatisations, propriété étrangère et protection sociale) ont été renforcées.

Au 19 octobre 1998, des concours de 12,2 milliards de dollars (sur un total de 17,2 milliards) avaient été Décaissés, dont 3 par le FMI et 9,2 par les bailleurs multilatéraux (Banque mondiale et BAsD) ou bilatéraux.

 

Section (4) : effets de la contagion :

le terme de « contagion » désigne le fait qu’une crise ou une attaque spéculative sur un marché accroît significativement la probabilité de tensions sur d’autres marchés.

 

Les crises de change sont aujourd’hui caractérisées par leur tendance à se diffuser et à s’étendre au –delà du pays ou elle out éclaté. Ce phénomène est appelé « effet de contagion »[14].

 

La contagion : est l’augmentation de la probabilité de crise dans un pays suite à l’évènement d’une crise dans un autre pays.

 

-une explication simple de la contagion est l’intensité des biens commerciaux. Une crise dans un pays A détérioré les fondamentaux du pays B. par exemple, les pays asiatiques vendent sur les marchés mondiaux des produits à peu prés semblables. La dévaluation du bath Thaïlandais déprime les exportations de la Malaise, parce qui frappe l’Europe en 1992 – 1993, la dépréciation de la livre implique  une dépréciation du franc.

Donc : toutes ces crises se sont caractérisées par le développement de puissants processus de contagion principalement régionaux (Russie, Brésil). Mais parfais aussi transe régionaux (Mexique , Asie ) ; pour les qualifier, les expressions imagées ont fait florès ; on citera l’onde « téquila »(Mexique) qui, bien que plus accusée pour l’Amérique latine (baisse de la bourse au brésil :-34% ; Argentine :-29%,etc.) gagna aussi tous les autres marchés y compris ceux d’Asie.lci, « l’effet siamois », parti d’abord de Thaïlande, Indonésie, Malaisie, Philippines, gagna ensuite, dans un second temps, des pays moins vulnérables comme la Corée, Singapour, Hong-Kong ou Taiwan. Le saut  des corrélations des rendements des marchés boursiers avec ceux de Thaïlande après est révélateur du synchronisme du mouvement des bourses[15]. En Russie, ce que l’on a aussi appelé  « l’effet Vodka » a également été fortement ressenti dans toute la zone des PECO. Le Zloty polonais, la couronne tchèque, le fiorint, ont baissé parfois de plus de 20% après la crise d’aout 1998, alors que ces pays avaient un part de leur commerce avec la Russie désormais bien inférieure à 10%. Les canaux de la contagion sont multiples. L’intensité des échanges commerciaux est d’abord l’un des vecteurs principaux de la transmission. Ainsi, en Aise du Sud-est, les échanges intra-asiatiques (y compris avec Japon) représentent 70% du total. La conjonction de la zone n’a pu qu’être un facteur aggravant de la crise. Cela, d’autant qu’elle a coïncide avec la chute du prix des matières premières.

TABLAEU : Mouvement hebdomadaire des cours des actions : Corrélation avec Thaïlande

 

Philip-

pines

Sing-

apour

Indo-

nésie

Mal-

aisie

Hong-

Kong

Tai-

Wan

Corée

Avant la crise (1)

0.38

0.38

0.35

0.34

0.26

0.06

-0.06

Après la crise (1)

0.66

0.53

0.64

0.61

0.42

0.22

0.57

(1)     Le bath thaïlandais a été mis en flottement le 2 juillet 1997, avant la crise : janvier 1995 – juin 1997 ; après la crise : juillet 1997 – février 1998.

Source : BRI, 1998.

 

Chapitre (4) : les effets de la crise financière sur l’économie mondiale :

Les crises ont touché plusieurs économies de différents pays que ce soit des pays développés ou pays en voie de développement.

 

Section (1) : les payés développés :

·        le japon : les crises financières asiatiques ont affecté le japon pour les causes suivantes :

-         la baisse des exportations japonaises suite aux problèmes économiques des pays asiatiques.

-         La baisse des exportations japonaises a causé un effet négatif à l’investissement local, et fait diminuer le prix des actions dans la bourse de Tokyo.

-         L’augmentation du taux de crédit (+5% en 1998) surtout à Hongkong, Thaïlande, Corée, chine, Indonésie.

·        Les états unis : par contre aux états unis l’en 1997, l’état bénéficie de plusieurs choses tel que l’augmentation du PIB réelle, la diminution de l’inflation, augmentation en force de la demande locale, la baisse des taux d’intérêt et dernièrement l’augmentation de la valeur du dollar.

·        Les pays européens : les effets des crises sont moins conséquents dans les pays européens à cause de ses relations économiques faibles avec les pays subissant,  la faiblesse des exportations vars l’Asie aide certains pays à protéger leurs économies tel que ; Danemark, Finlande, pays bas, Norvège, grand Bretagne.

Tandis que d’autre pays ont rencontré des turbulences dans les marchés monétaires externes tel que (la république de tchèque, Pologne, Hongrie...). D’autre pays ont remontré des perturbations en 1997 comme la turque à cause de l’inflation, la grec suite à l’augmentation des taux de change réel).

 

Section (2) : les pays en voie de développement :

1/ les d’Amérique latine : les crises financières avaient des effets positifs sur les pays en voie de développement de l’Amérique latine, ce qu’on appelle maintenant les pays émergents. 

Abaissement des flux de capitaux vers ces pays notamment à partir de novembre 1997.

En plus, dépréciation des prix d’actions et des bons dans les marchés financiers de ces pays. En contrepartie, il y a eu une augmentation des taux d’intérêt ce qu’a causé un déficit financier, en plus d’un déficit dans les comptes courants en 1997 par rapport à l’année 1998, car les taux d’échange commerciaux ont diminué suite à la baisse des prix mondiaux du pétrole et des biens de base.

 

 

 

La conclusion :

Les crises financières internationales ont touché un certain nombre de pays émergents à partir des années 1990, qui ont surpris la quasi-totalité des observateurs. Elles sont parfois vues comme une « pathologie » associée à la mondialisation financière. Au niveau d’un pays donné, les symptômes en sont les suivants : crise de change ; crise de balance des paiements ; crise bancaire ; crise de la dette souveraine. La présence de tous ces symptômes n’est toujours vérifiée. Le vrai lien commun des crises internationales est la concomitance d’une  crise de change et d’une fuite de capitaux dans plusieurs pays. Le concept de contagion permet de saisir la généralisation de la crise au niveau local comme par exemple la crise de la dette souveraine dégénère en crise bancaire dans un pays donné. Les mécanismes de la contagion locale expliquent la généralisation de la crise au niveau d’un pays donnée plutôt que de sa propagation d’un pays à un autre. Elle explique pourquoi des crises de différentes natures tendent à surgir ensemble au niveau d’un pays donné, dans une crise financière internationale.

La contagion internationale peut être expliquée soit à partir des fragilités domestiques qui sont aussi systémiques dans la mesure où elles sont rendues possibles par un système financier international caractérisé par une grande mobilité des capitaux.

La contagion internationale  peut aussi s’expliquer par des canaux purement financiers, dans le sens où les centres financiers internationaux peuvent propager la crise entre les pays à la périphérie du système, ou même se constituer comme une source autonome de chocs du fait de l’imbrication profonde des activités, des comportements des intervenants et l’intégration poussée des marchés.

 

Lexique

Bulle spéculative : sur cotation des titres due à la spéculation.

Contagion : est l’augmentation de la probabilité de crise dans un pays suite à l’évènement d’une crise dans un autre pays.

 Crise bancaire : dégradation rapide de la situation des banques qui se traduit par une hausse des créances et une diminution de leur rentabilité.

Crise boursière : (krach boursière) : baisse brutale du cours des actions due à une vente massive de celle-ci.

Crise de change : chute brutale du taux de change d’une monnaie par rapport à une autre.

Crise financière : conjonction, dans des proportions variables, d’une crise financière, d’une crise de change, d’une crise bancaire et, parfois, d’une crise d’endettement.

Liquidité (d’un marché financier) : possibilité pour un intervenant de vendre des actifs sans provoquer de chute des cours.

Solvabilité : capacité qu’à un agent économique de rembourser ses dettes.

Spéculation : transaction effectuée dans le but de réaliser une plus-value.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographies :

&   BERNARD GUILLOCHON et  ANNIE KAWECKI , « économie internationale ; commerce et macroéconomie » , 4ème édition , DUNOD, paris, 2003.

&   HENRI BOURGUINAT , « finance internationale » , 4ème édition revue et corrigée , presses universitaires de France , année : 1992.

&   H.BOURACHOT, G.RENOUARD, J.L.RETTEL, DIRECTION : M.MONTOUSSE , « 100 fiches pour comprendre la bourse et les marchés financiers » , 2ème édition , Bréal , année : 2006.

&   JEROME SGARD , « l’économie de la panique ; faire face aux crises financières » , éditions la découverte , paris , année , 2002.

&   D. HABIB BENBAYER., « Cours de finance internationale ; éditions » , DAR EL ADIB , année , 2005.

&   PAUL KRUGMAN et MAURICE OBSTFELD , GUNTHER CAPELLE-BLANCARD , MATTHIEU CROZET , « économie internationale » , 7ème édition , édition spéciale , paris , année , 2006.

&   OLIVIER BLANCHARD et DANIEL COHEN , « Macroéconomie », 4ème édition , édition spéciale , PEARSON éducation , France , 2006.

&   MICHEL-HENRI BOUCHET , « la globalisation ; introduction à l’économie du nouveau monde » , PEARSON éducation , paris , 2005.



[1] H.BOURACHOT, G.RENOUARD, J.L.RETTEL, DIRECTION : M.MONTOUSSE , « 1 00 fiches pour comprendre la bourse et les marchés financiers » , 2ème édition , Bréal , année , 2006 , page 215.

[2]  BERNARD GUILLOCHON et  ANNIE KAWECKI , « économie internationale ; commerce et macroéconomie » , 4ème édition , DUNOD, paris, 2003, page 302.

[3] OLIVIER LANCHARD et DANIEL COHEN , « Macroéconomie » , 4ème édition , édition spéciale , PEARSON éducation , France , 2006 , page. 529.

[4] H.BOURACHOT, G.RENOUARD, J.L.RETTEL, DIRECTION : M.MONTOUSSE , « 100 fiches pour comprendre la bourse et les marchés financiers » , 2ème édition , Bréal , année : 2006 , page : 68.

[5] PAUL KRUGMAN et MAURICE OBSTFELD ; GUNTHER CAPELLE-BLANCARD ; MATTHIEU CROZET , « économie internationale » , 7ème édition , édition spéciale , paris , année , 2006 , page 688.

[6]  HENRI BOURGUINAT , « finance internationale » , 4ème édition revue et corrigée , presses universitaires de France , année : 1992. Page 580.

[7] D. HABIB BENBAYER , « Cours de finance internationale » , éditions , DAR EL ADIB , année , 2005 , page.93.

[8] MICHEL-HENRI BOUCHET , « la globalisation ; introduction à l’économie du nouveau monde » , PEARSON éducation , paris , 2005 , page.178.

[9] BERNARD GUILLOCHON et  ANNIE KAWECKI , « économie internationale ; commerce et macroéconomie » , 4ème édition , DUNOD, paris, 2003, page 303.

[10] HENRI BOURGUINAT , « finance internationale ; 4ème édition revue et corrigée » , presses universitaires de France , année : 1992. Page 584

[11] BERNARD GUILLOCHON et  ANNIE KAWECKI , « économie internationale ; commerce et macroéconomie » , 4ème édition , DUNOD, paris, 2003, page 304.

[12] H.BOURACHOT, G.RENOUARD, J.L.RETTEL, DIRECTION : M.MONTOUSSE , « 100 fiches pour comprendre la bourse et les marchés financiers » , 2ème édition , Bréal , année : 2006 , page 176.

[13]  JEROME SGARD , « l’économie de la panique ; faire face aux crises financières » , éditions la découverte , paris , année , 2002 , page. 26

[14] BERNARD GUILLOCHON et  ANNIE KAWECKI , « économie internationale ; commerce et macroéconomie » , 4ème édition , DUNOD, paris, 2003, page 306.

[15] HENRI BOURGUINAT , « finance internationale ; 4ème édition revue et corrigée » , presses universitaires de France , année : 1992. Page 594.

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